Bonjour à tout le monde, allez-vous bien ? chez nous 50 % des personnes vivant au foyer sont malades, mais pas trop graves, c'est de saison et des aléas du temps, donc pas de visite, c'est reporté
Ce matin en connectant mon ordi, j'ai eu la bonne surprisse de trouver un joli conte et j'ai tout de suite pensé à le partager avec vous. L'auteur est Jojo le blaireau, prenez le temps de le lire, (ce soir peut-être avant d'ouvrir vos cadeaux) c'est magnifique
Conte pour Cassandre
Il était une fois, dans la vallée de Munster, au fin fond de l'Alsace, à Sondernach, dans un joli petit jardin, trois gliridés : un loir, un lérot, un muscardin...
Les gliridés de mon histoire, habitaient un petit jardin de la rue du Buhl, ils avaient exceptionnellement, en ce jour de Noël, cessé leur inactivité hivernale préférée, à savoir,
dormir ! Vous l'ignoriez, peut-être, mais le loir, le lérot et leur minuscule cousin, le muscardin, habituellement dorment, comme dorment les ours, comme dorment les
marmottes : ils hibernent ! Eh bien, dans ce jardin-là, ce lérot-là, ce loir-là, ce muscardin-là, fêtaient Noël, ne dormaient pas, ils faisaient une trêve, et s'ils s’éveillaient, ce n'était pas sans raison !
En effet, tous les 24 décembre au soir, le petit Théo qui habitait la grande maison de pierre, au bout du potager, déposait, au pied du pommier, une grande pyramide de
cadeaux. Ses frères et soeurs appelaient cela la "Théomania" !
Oiseaux, hérisson, fouine, hermine, chat, blaireau, renard, loir, lérot, musaraigne, muscardin : tous avaient droit à leur petite surprise !
Loir, lérot et muscardin, s'installèrent donc, à l'écart, sous leur chêne préféré, et ouvrirent leurs paquets... Un ange miniature qui avait la taille d'un elfe des bois se tenait derrière eux, qu'aucun d'eux ne voyait.
Et l'ange-elfe écoutait...
- Regardez moi ce sachet ! S'extasia le loir, en montrant à ses amis pas moins de deux kilos de noix.
- Ah oui ! Hochèrent le muscardin et le lérot, pour de jolies noix, ça, ce sont de jolies noix !
- Humez-moi donc ces glands ! S'extasia à son tour le lérot, en entrouvrant son paquet.
- Ah oui ! S'exclamèrent le loir et le muscardin, vraiment, le fumet de ces glands est fort tentant !
- Goutez-moi donc ces noisettes ! Invita enfin le muscardin, portant son sac à bout de bras .
- Ah oui ! répondirent le loir et le lérot, les joues rebondies, la bouche bien pleine, ces noisettes sont un délice !
Une petite brise légère se glissa auprès d'eux qui ne fraîchissait point l'air. Alléluia ! Jubila l’ange-elfe, reconnaissant, en ce saut de vent, l'auteur de la terre et de la lumière.
À ce moment précis, au-dessus de leur tête, dans les branches du vieux chêne, un jeune écureuil apparut. Nos trois gliridés dissimulant derrière leur dos leurs friandises, cessèrent tout bavardage. L'écureuil avait sale mine, son poil était bourru, les paupières de ses yeux faisaient un triste repli et les pinceaux de ses oreilles tombaient, comme déprimées.
- Qui est-tu ? L'apostropha le loir.
- D'ou viens-tu ? L'interrogea le lérot.
- Que viens-tu faire ici ? S'inquiéta, le muscardin.
- Je logeais avec mon papa et ma maman dans la forêt voisine, les bucherons ont mis a nu notre sous-bois, ils ont tronçonné, couché, débité, emporté chacun de nos arbres, tout a disparu, et nos réserves de nourriture pour survivre jusqu'au printemps ne sont plus. Mon père, ma mère, et moi-même, avons dû nous séparer. À présent, chacun mendie de son côté le nécessaire pour subsister...
Le lérot, le loir, le muscardin maugréèrent sur ces hommes qui fourraient leurs pieds partout, ah vraiment, ils avaient une bien triste conception du partage quand il s'agissait de gérer l'immobilier forestier...
L'écureuil ne les écoutait pas. Il se contorsionnait le cou, et de droite, et de gauche, tentant de mieux voir ce que chacun dans son dos lui cachait.
Lérot, loir et muscardin, bien sûr s'en aperçurent, ils n'étaient pas dupes : l'écureuil avait faim ! Ils lui ouvrirent et lui tendirent leurs paquets...
L'ange, ou l'elfe, l'elfe-angélique, leva ses petites mains au ciel, exultant, il s'écria, pour la seconde fois dans cette histoire, Alléluia !
Suspendu par sa queue touffue aux branches basses de l'arbre, le petit écureuil plongea ses quatre pattes dans chacun des trois sacs. Et trois poignées bien pleines, l’une de noix, l'autre de glands, la dernière de noisettes, furent avidement fourrées au-dedans de sa bouche !
Loir, lérot, muscardin se concertèrent. Qu'avaient-ils besoin finalement de l'ensemble de leurs sachets ? Ils ne s’étaient éveillé, eux, que pour mieux se rendormir par après, et à
hiberner, ils avaient peu à craindre des rigueurs de l'hiver.
Quand bien même l'un des trois serait pris d'insomnie, nul risque de pénurie, chacun avait de quoi tenir : la nourriture engrangée en automne était à peine entamée ! Le muscardin fut le premier à réagir : il ne garda pour lui qu'une noisette, et donna tout le reste à l'écureuil. Loir et lérot firent de même avec les noix et les glands. Après tout, n'était ce point-là l'état d'esprit qui convenait pour Noël ?
Plutôt que de se bâfrer, plus que de besoin, n'était-on tous invité à communier, à s'aimer, à s'entraider, à partager ?
L'ange s'était approché, il observait et attendait très intéressé, le dénouement de mon histoire !
D'autres animaux avaient rejoint le pied de l'arbre. Théo était là, lui aussi, qui de sa fenêtre avait vu, sous les branches du vieux chêne, le rassemblement. Outre l'enfant, l'on comptait une chouette, un hérisson, deux chats, une fouine, des campagnols, beaucoup d’oiseaux, quelques mulots...
Devant la détresse du petit écureuil, s'inquiétant du sort que réservait l'hiver, et a son père, et à sa mère, chacun voulut participer, faire acte de charité... Et l'on amena, en
nourriture, de quoi satisfaire aux besoins de cette famille qui n'avait plus rien. L'elfe était aux anges, les yeux rivés vers les cimes, il s'époumonait : Alléluia ! Alléluia !
L'écureuil riait, ses bras ployaient sous les présents ! Des noix, des faines, des noisettes, des glands, des cacahuètes, des graines de lin, de tournesols, des pignons de pins, des
samares de charmes, des samares de frêne, des samares de tilleul, du pain d'épice !
Et tous sentaient, dans leur coeur, le bon feu d'une grande joie!
Le temps vint enfin, où l'écureuil dut partir. Rayonnant, souriant à tous, et à toutes, portant ses présents dans l’un des sacs à dos de Théo, il n'alla guère très loin.
Alors qu'il grimpait le long du tronc noueux, une extraordinaire lumière l'enveloppa ! C'était comme un flash lumineux, un radar d'autoroute méga puissant ! La luminosité était telle que l'on peinait à deviner les contours de sa silhouette. L'ensemble s'éleva dans les airs, oscilla un peu, il y eut un éclair, puis, comme happé par le ciel, l'écureuil disparut !
- L'écureuil s'est envolée ! Murmura le loir, époustouflé.
- Ou qu'est-y qu'il est parti ? Quémanda le lérot !
Le muscardin, lui, restait muet. La bouche ouverte en trou de cul de poule, il se tenait, tétanisé, figé, scotché, émerveillé !
L'elfe s'éclipsa, nul ne le vit, mais tous entendirent les paroles qu'il laissa, tel un parfum, derrière lui : "... car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez recueilli, j'étais nu, vous m'avez vêtu... ! "
Sur les paroles de celui dont on fête la naissance, aujourd'hui, je m'en vais moi aussi vous laisser. N’oubliez pas mes chers amis, grands et petits, qu'il y aura peut-être, dehors, là, près de votre porte, cette nuit, une créature, homme ou bête, qui souffrira d'être trop seule, qui souffrira d'avoir faim, qui souffrira d'avoir froid. Dans l’acte d'offrir, le père de toute chose n'étant jamais très loin, je ne peux que vous y engager :
... offrez ! Vous éblouirez dès lors, à vous seul, mieux que toutes autres lumières, toutes les crèches du monde ! Vous serez une bougie, vous serez LA bougie ! Pour bien
enluminer le saint mystère de la nativité, votre générosité vaudra, croyez-moi, toutes les étoiles, et toutes les guirlandes, que vous verrez briller durant ces jours de fêtes
autour de vous !!!
Habituellement, c'est toujours par un titre que débute l'écriture d'un conte. Etrangement, lorsque je l'ai conté, à Sondernach, ce vendredi soir, celui-ci, inspiré de Yasmina, n'était toujours baptisé ! En écoutant la radio dans la voiture samedi matin, j'ai instantanément su comment j'allais l'appeler. Ce conte vous invite à rejoindre Cassandre
sur France-bleu :
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Joyeuses fêtes de fin d'année
Pour ma part, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année entourés de ceux que vous aimez, soyez heureux et @bientôt